Poussière d’étoile

 

 

Petite assemblée de fleurs

Au cœur du cœur

Petites perles scintillantes

 

Au fond du gouffre une lueur

Une foi servie avec ardeur

Par ces femmes aimantes et brillantes

 

Un espoir, un seul mot

Juste la femme avec son cœur,

Avec sa voix pleine de chaleur

Et son sourire le plus beau

 

Une créature de Dieu,

A l’âme bleue, aux yeux ouverts

Qui répand cette lumière

Venue droit d’en haut des cieux

 

Consciente et sûre de son devoir

Amoureuse et vive de savoir

Elle vit sa vie et chante sa foi

Elle sourit au Royaume d’Abhá

 

En levant les yeux vers le ciel

Et en sachant qu’on lui répondra.

 

Yasaman


 

 

Tout comme ma mère, et ma grand-mère avant elle,

De petite fille je suis devenue femme

J’ai découvert en moi chaque aspect de mon âme

Et pour toutes ces grâces, j’ai remercié le Ciel.

 

J’ai appris les fardeaux que je devais porter

Les missions qui devront plus tard être les miennes :

Rechercher le bonheur sans attendre qu’il vienne,

Travailler et prier, me marier, enfanter.

 

Parce que je suis née, au hasard de la Vie,

Jolie petite fille et non pas beau garçon,

Une chance sur deux - c’est ainsi, mais passons-

Furent ainsi fixés mon cœur et mes envies.

 

On me voudrait comme ci, on voudrait ça de moi,

Et l’on ma répété, tout au long de l’enfance,

Qu’une femme se doit de vivre ses romances

Selon une code clair, peu importe l’émoi.

 

Puis j’ai assimilé toute l’éducation

Que la morale tient à inculquer aux femmes

Pour, petit à petit, qu’elles deviennent des dames

Et que jamais ne se perdent les traditions.

 

Oui, je suis une femme. Qui plus est, j’en suis fière.

Fière de ce pouvoir de transmettre la vie

Fière d’avoir le droit de donner mon avis

Et ne plus répéter les erreurs de naguère.

 

Mes sensibilités et mon unicité

Font que je ne ressemble à aucune autre femme

Enjouée, réservée, colérique ou bien calme,

Je suis unique dans ma multiplicité.

 

Nul n’a le droit de me soumettre à sa vision

De ce que je dois être, de ce que je dois faire.

Je suis libre comme le désire ma mère

Et je m’en remets à Dieu et à ma raison.

 

Il est bien loin le temps où tout nous opposait

A nos hommes chéris, où nous devions nous battre

Pour un brin de tendresse, sans se laisser abattre

Quand les doigts nous pointaient parce que l’on osait.

 

Aujourd’hui nous marchons tous la main dans la main

Et nos différences sont pour nous des richesses

Qu’on soit homme ou bien femme et je fais la promesse

Que c’est dès maintenant que je construis demain.

 

Stéphane Launiau


 

 

                                                                                       

A Samira Bellil

 

Femmes

 

Femmes,

Femmes du monde,

Femmes d’Europe,

Nous avons le même corps

Et pourtant

Nous n’avons pas élevé

Assez d’hommes

Capables

D’entourer cette femme

De deux bras

Assez d’âmes sensibles

Pour enseigner

Cette muse enlevée,

Qui voulait incarner la paix

Et assez de rondes

Pour encadrer chaque femme du monde.

Femmes, aimons-nous plus

Femmes, élevons-nous plus…


Hélène B.

 

 
Être femme
 
Être Femme, c'est avant tout donner la Vie,
Donner l'Amour, donner l'Envie
Être Femme,  c'est s'oublier rien qu'un instant,
Pour qu'avec elle grandisse l'Enfant.
Être Femme, c'est alors devenir Mère,
Celle qui sourit, marque les repères.
Être Femme, c'est aussi savoir se distinguer,
Être un des piliers, une des forces du foyer.
 
Être Femme c'est être comme l'Homme,
Un être à part entière,
Faite d'Ame et de Chair;
 
16/2/05
Mahnaz Kashefi

 

 

Femme,

 

Femme, habille-toi de lumière,

Réhabilite ce monde de matière,

Reprends ta place de créatrice,

Illumine tout, sers la justice.

 

Femme parfume-toi d’amour,

Protège ta maison, loin autour,

Fais tomber toutes les barrières,

Le monde entier n’est qu’une terre.

 

Femme tourne-toi vers ceux et Celui

Que Dieu pour toi a choisis,

Respecte-les, sers, n’attends pas,

Donne, donne, ne compte pas.

 

Femme éduque les enfants,

Reprends ton rang, tes engagements,

Ne fais rien par devoir,

Acte tout par Vouloir.

 

Femme, face au Soleil de Vérité,

Reflète les rayons qui te sont envoyés,

Avec hommes et enfants divinement guidés,

Souvenons-nous de notre noblesse, si souvent oubliée.

 

Femme, retrouve dans ton cœur force, douceur,

Sagesse, paix, loin les rancœurs,

Pardonne et va enfin apaisée,

Vers ce chemin qui porte un nom : UNITÉ

 

Femme, participe à la délivrance,

De ce monde qui fut errance,

Donne-lui le goût de la vie,

De la joie et de l’harmonie.

 

Femme, montre le chemin d’amour de paix,

De service, de bien-être et de progrès,

Que le Báb et Bahá’u’lláh ont tracé,

Pour qu’ensemble nous y puissions marcher.

 

Colette Jacquet

 


 

Briller comme une étoile

 

Elle naquit dans une fleur.

Se parfuma de son arôme.

Dansa sur ses pétales en cœur.

 

Elle se dressa sur cette fleur,

Fixa l’horizon de ses yeux de flamme.

Elle sourit au soleil, s’emplit de sa chaleur.

 

Puis elle descendit pas la tige

Pour toucher le sol de ses menus pieds,

Et caresser la terre que la pluie afflige.

 

Elle courut à travers champs,                                               

N’attendant plus qu’on vienne la chercher.

Presque une adulte et plus une enfant.

 

Le fleur devint étoile.

La fille devint la femme.

Sa foi en ce soleil fit tomber ce voile

Qui lui cachait la beauté de son âme.

 

Et la femme grandit,

Apprit à être elle même.

La femme sourit à sa vie

Et elle sait que sa vie l’aime.

 

La femme est à jamais

Une femme de l’humanité.

 

Yasmina.

10.02.05

 

 

Elles

 

Main dans la main

Ainsi vont-elles

Dans le soleil de la vie.

Les paroles de l'humain

Pour offrande

En cœur à cœur.

Sur tous les chemins

Ame dans l'âme

Elles chanteront

La clarté divine.

 

Anonyme


 

Transmets la vie et le flambeau avec.

 

 

De mère en fille

 

Émoi de femme

non éphémère

effet de moi qui

de mère en fille

fait mère

émerveille.

De veille en veille

de vieille demeure

en jeune foyer.

 

Veille, maman,

sur ton enfant

devenue mère

d’un petit gars

Ou d’une fillette.

 

J’avais trente ans

Quand tu es née.

Tu en a trente

Maintenant.

 

Leila

1er février 2005

 

  

LA FLEUR LAPIDÉE

 

Une fleur noire plantée dans la terre aride

Une fleur noire courbée au vent de ses sanglots

Une fleur noire tressaillant au sifflement des pierres

Une fleur rouge s’affaissant contre l’azur du ciel

Une fleur brillante et  éthérée basculant dans l’ailleurs éternel

 

Anonyme

 

Écrit en mémoire de nos sœurs victimes de la férocité et de l’aveuglement des hommes.

  
        A la manière de…. Inventaire

 

Le train de 7 h 48

Une pendule, une cafetière,

Un téléphone qui sonne,

Un sandwich,

Des chèques à signer,

Un fou rire

Le train de 18 h 49

… et le sourire de ma mère

 

Un jambon-purée, une pelote de laine,

Le gigot du dimanche,

Des lunettes égarées,

Un bouquet de jonquilles,

Un chant d’anniversaire,

Des mots-croisés, un livre ouvert

… et le sourire de ta mère

 

un chat qui ronronne,

un bébé qui rit,

un air de piano,

un nuage de poudre,

une odeur de jasmin,

une bougie allumée,

le souvenir du bonheur,

… et le sourire de nos mères.

 

Anonyme

 

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L’Association Bahá’íe de Femmes remercie celles et ceux qui ont accepté d’offrir leur talent à l’occasion de cette journée.